Lorsque tu souffres du syndrome de l’imposteur, tu ne te sens pas à l’aise. Tu te sens illégitime. Comme si ce que tu faisais, n’était pas assez bien. Tu te compares à d’autres et l’effet sur toi peut être dévastateur.
Est-ce que tu t’es déjà senti comme un imposteur ?
Quelqu’un de peu de valeur ? Et-du coup tu n’oses pas offrir au monde toute ta beauté ?
Oui, alors avant de te parler de mon nouvel album de Piano laisse moi te raconter une histoire…
Le pianiste maladroit
J’ai commencé à jouer du piano sur le tard. Il y a environ 15 ans.
J’ai toujours adoré cela le piano. Satie, Chopin…
J’avais cela dans un coin de ma tête.
Un jour je me suis inscrit dans une école de piano. Je suis resté 2 ans en liste d’attente.
Et un jour j’ai eu ma place ! Chouette.
Je me suis lancé. Et j’ai commencé à jouer tous les jours. J’ai commencé avec un modeste clavier Yamaha. Je me levais une heure plus tôt pour répéter.
Pendant 10 ans, j’ai joué, répété. De temps en temps avec un prof.
Et puis au bout d’un moment, j’en ai eu un peu ras-le bol. C’était jamais vraiment parfait. Je n’étais pas un virtuose.
J’ai retrouvé goût pour mon Yamaha U1 quand je me suis mis à improviser. Au début ma femme me demandait de jouer moins fort, ou moins longtemps…
Tu peux écouter ce nouvel album et te l’offrir ou l’offrir à quelqu’un que tu aimes.
Mais j’ai persévéré.
Un jour j’ai eu l’idée de m’enregistrer. Et me ré-écouter.
J’ai trouvé cela beau. Je me suis Waouh ! Phil, excellent !
C’était la première fois que j’étais fier de ce que je jouais. En étant dans l’action, je me disais toujours : tu as loupé une touche, cet accord sonne mal. Et patati-patata.
Et bien là, vraiment dé-correler l’acte de jouer et l’écoute à tout changé pour moi !
En continuant mes impros étaient toujours plus belles, plus naturelles.
Mais j’étais pas toujours convaincu de cela. Je me comparais. Forcément quand tu te compares à des professionnels, cela fait un peu mal…
Et puis tant pis. Je ravale cette peur de m’exposer, de vouloir rester invisible dans ma coquille et je poste sur Internet.
Bon j’étais pas hyper à l’aise : quoi, mais tu es qui mon pauvre gars, tu te prends pour qui…etc…
Les outils pour lutter contre le syndrome de l’imposteur
La mes outils préférés (les questions, les Points de vue intéressant et à qui cela appartient) m’ont bien aidé à passer outre et à OSER !
Quelque temps plus tard, un inconnu m’a fait un compliment en me disant que c’était beau. Je ne le croyais pas, je pensais que c’était pour blaguer.
Mais non, pourquoi aurait-il fait cela, il ne me connaissait pas…
J’ai pleuré toute l’après-midi ! Et après j’ai reçu son cadeau, son compliment…
Est-ce que cela t’arrive toi aussi des fois de te sentir inadéquat ? De sentir que tu n’es pas une petite merveille ?
Alors ne le crois plus, n’oublie pas que tu comptes, que tu es une petite merveille. Que tu es important et que tu comptes.
Post-sciptum : Hier soir, ma petite fille m’a dit : Papa, je n’arrive pas à m’endormir, est-ce que tu peux jouer un peu de piano ?
Les enfants ne jugent pas !
Maintenant je m’autorise à jouer et à diffuser ma musique. Alors oui, ce n’est pas du Lang, lang. Mais je m’en fout, cela me rempli de joie de jouer. Et cela plaît à ma fille !